mercredi 14 mars 2007

Santé des bretons ou production agricole : doit-on choisir ?


Alors que le salon de l’agriculture vient de fermer ses portes, la fédération France Nature Environnement souhaite revenir sur l’attaque dont a été victime Eaux et Rivières de Bretagne à la fin du mois de Février. Le 28 février dernier, cette association membre de France Nature Environnement découvrait le saccage de ses locaux, commis la nuit précédente. Ces violences faisaient suite à la décision, prise par l’Etat, de réduire la quantité de nitrates utilisés pour la fertilisation des sols, afin d’échapper à des sanctions européennes. Cet évènement marque, une fois de plus, le contexte dangereux dans lequel nos associations et bénévoles conduisent leurs actions.


France Nature Environnement demande instamment aux candidats à l’élection présidentielle de s’engager en faveur d’une réorientation de l’action publique pour que l’Etat joue pleinement son rôle de médiateur. Il est temps de dépasser la confrontation stérile entre agriculteurs et environnementalistes pour construire un modèle agricole respectueux de l’environnement.


La préservation de nos ressources aquatiques ne signifie pas la fin de l’agriculture française mais plutôt la fin d’un modèle de production qui, de toute façon, ne permet plus aux agriculteurs de subvenir correctement à leurs besoins. Faire le choix d’une agriculture de qualité, c’est inventer un avenir à l’agriculture française et sauvegarder nos cours d’eau en même temps que la santé des citoyens.

3 commentaires:

AQVMCV a dit…

ASSOCIATION POUR LA QUALITE DE LA VIE A MILIZAC ET DANS LES COMMUNES VOISINES

BP 3 - 29290 MILIZAC

tél./Fax 02.98.37.90.98

Internet : http://site.voila.fr/aqvm





Communiqué du 7 mars 2007.

L'AQV a pris connaissance du saccage inadmissible perpétré de manière anonyme et sournoise des locaux de Eaux & Rivières. Elle s'élève avec force contre ces pratiques d'un autre temps. S'attaquer à une association et des personnes qui dénoncent courageusement la pollution de l'eau en Bretagne ne peut être que le fait d'une corporation qui cherche à peser sur les pouvoirs publics pour défendre ses intérêts particuliers au mépris de l'intérêt général. Vouloir tenter l'épreuve de force avec le monde associatif, c'est prendre le risque de dresser des populations les unes contre les autres.

Nous devons reconnaître que chaque jour certains agriculteurs font un effort pour reconquérir la qualité de l'eau, malheureusement certains autres n'ont pas ce souci. Il s'ensuit que, par la faute de quelques uns, le milieu agricole est discrédité dans sa totalité.



Comment sortir de cette impasse?

L'AQVMCV suggère que se renoue le dialogue entre:

- les éleveurs industriels qui auraient du se soumettre aux normes environnementales depuis 15 ans,

- l'état qui doit se faire respecter et imposer les décisions qu'il a prises,

- la société civile qui est la première concernée par la pollution de l'eau et ses conséquences financières,

- les maires des communes. Ces derniers devraient pouvoir fournir à leurs administrés l'eau de qualité qui se trouve dans le sous-sol de leur commune sans en être empêchés par des querelles indignes de gens civilisés. Ils éviteraient ainsi une forte augmentation du prix de l'eau induit par la dépollution de l'eau aux mains des multinationales.



Milizac a déjà beaucoup souffert, rappelons-nous l'affaire de l'usine chimique Val'Ouest, qui avait réuni plus de 8.000 opposants au cours d'une manifestation en juin 2002, notre association souhaite que le dialogue se renoue afin éviter que se renouvellent ces tensions stériles dans les familles et entre les citoyens de bon sens de notre région et qu’ensemble nous réfléchissions à une solution pérenne.

Nous proposons d’organiser lors de la semaine du développement durable, le 6 avril à 20 h 30 à la salle de conférence de la mairie de MILIZAC une table ronde-débat avec un élu du conseil Régional chargé de l’eau, le Maire de Milizac, un élu départemental chargé de l’eau, deux ou trois représentants d'associations de protection de l'environnement (l’AQVMCV, autres associations?) un représentant de la FDSEA, un représentant de la confédération paysanne ; le thème de cette table ronde :

« Quel avenir durable pour une eau de qualité dans notre région ? »

François INISAN Président de l'AQVMCV

DPipe a dit…

Il faut dire ici l'immense responsabilité de l'Etat et de ses services (DDAF,DDSV,DDASS). Lors des commissions départementales d'hygiène (aujourd'hui CODERST), le préfet et les services n'ont jamais voulu entendre ce que disaient les associations. Au lieu d'aider les agriculteurs à faire les efforts nécessaires, on a toujours tout admis, on a régularisé toutes les extensions illégales, tous les dépassements de seuil, etc...
Aujourd'hui l'Etat mis en demeure de prendre réellement les mesures promises depuis des années, se trouve dans l'obligation de prendre des mesures extrêmement brutales, dont certaines comme la fermeture des captages sont dommageables pour l'environnement. Quel gâchis!!
Oui, il faut que les candidats à la présidentielle et nos futurs députés nous disent quelle politique ils comptent réellement mettre en oeuvre dans ce domaine.

Unknown a dit…

Il est plus que temps que les agriculteurs cessent leurs pratiques destructrices de l'environnement et de la santé des consommateurs.

L'abandon de l'usage des pesticides et engrais chimiques et un fort développement de l'agriculture biologique sont les orientations que nos politiques doivent absolument imposer.

La maison brule, ne l'oublions pas.
Les inadmissibles menaces et atteintes aux associations et militants ne nous feront pas fléchir dans notre détermination.