Pour tenter d’échapper à une lourde condamnation financière par le juge européen, le gouvernement français vient de se livrer à un déni de démocratie en publiant, ce mardi 20 mars, plusieurs décrets censés transposer la directive 2001/18 portant sur la dissémination des OGM dans l’environnement.
La fédération France Nature Environnement (FNE), fédération de 3000 associations de protection de la nature et de l’environnement, et la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme (FNH) s’opposent à cette nouvelle manœuvre privant les citoyens et leurs représentants parlementaires d’une loi qui aurait dû être débattue démocratiquement depuis plus de quatre années. Or, seule une loi peut intégrer tous les enjeux majeurs de société que sont la protection de l’environnement, d’une agriculture non OGM, du libre choix alimentaire, mais aussi du marché d’aliments garantis sans OGM qui répond à la demande réitérée de plus de 80% de la population.
Le Gouvernement tente ainsi d’ouvrir la porte légalement aux semenciers OGM au détriment du Bien commun, y compris sur le plan économique !
- le droit du public à l’information : des données resteront confidentielles au sujet d’études environnementales, sanitaires, des conditions de mise en culture ; internet se substitue aux enquêtes publiques ; absence de registre public des cultures ;
- le principe de précaution : l’évaluation des risques n’est pas assurée, notamment parce que la Commission du Génie Biomoléculaire est maintenue, dépourvue de moyens pour mener des contre-expertises indépendantes ;
- le principe de responsabilité : les conditions d’engagement de la responsabilité des producteurs d’OGM et d’indemnisation des préjudices sanitaires, écologiques et socio-économiques, ne sont pas précisées.
Pour
3 commentaires:
Je vous joins ci-dessous les commentaires, recueillis sur Agrisalon, des syndicats agricoles après parution des décrets :
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"FNSEA
La FNSEA a toujours revendiqué la liberté pour les producteurs de cultiver, ou non, des OGM. La FNSEA reste également très attachée à la préservation de filières non OGM et notamment des filières engagées dans des démarches de qualité (AOC, agriculture biologique, etc.).
La FNSEA souhaite que les campagnes s’apaisent sur ce dossier, et que la décision de cultiver ou non des OGM soit évaluée par les agriculteurs avec sérénité. Ainsi, c’est aux chercheurs de nous éclairer, aux politiques de décider, aux citoyens de choisir entre produits OGM et non OGM mais il ne faut pas laisser des groupes extrémistes isolés décider à la place des agriculteurs. Devant les débats scientifiques parfois contradictoires, la FNSEA appelle les autorités sanitaires françaises et européennes à mettre en place une démarche d'évaluation des OGM harmonisée, transparente et rigoureuse.
Cultiver des OGM en France est parfaitement légal. L'heure est donc à faire respecter la loi et à avoir un vrai débat public. La FNSEA est prête à y participer, avec la volonté de permettre à tous les paysans d’exercer librement leur métier.
Coordination rurale
La Directive OGM pose plus de questions qu’elle n’en résout.
La directive, qui prévoit les conditions de culture des OGM autorisés (pour l’instant le seul maïs « Monsanto 810 » résistant à la pyrale) n’apporte pas aux agriculteurs les réponses aux questions que leur pose cette nouvelle culture :
Comment doivent-ils faire la publicité de leurs cultures auprès de leurs voisins ?
Comment sécuriseront-ils leurs champs vis-à-vis des agressions possibles d’opposants aux OGM ?
Surtout, qu’en est-il de leur propre responsabilité vis-à-vis des conséquences prévisibles ou imprévisibles que pourraient avoir ces disséminations d’OGM ?Comment ces maïs seront-ils, séparés, commercialisés et surtout valorisés par rapport aux productions de maïs authentique ?
Face à autant d’incertitudes et à l’incohérence qui consiste à légaliser la dissémination volontaire d’Organismes Génétiquement Modifiés, la Coordination Rurale attire l’attention des producteurs de maïs sur les risques que leur font courir ceux qui les incitent à se lancer dans de telles productions, alors que leur environnement juridique n’est absolument pas sécurisé.
La sagesse consiste donc à éviter de tenter cette aventure pour mieux mettre en avant lors de la récolte 2007 les qualités et la fiabilité du maïs « produit de France » afin d’en tirer un profit maximum.
Confédération Paysanne
La Confédération Paysanne réaffirme son opposition à l'expérimentation des OGM en plein champ. Nous demandons un moratoire de 5 ans pour une nouvelle évaluation des OGM dont nous ne voyons pas l'utilité pour les agriculteurs et auxquels 80% des Français, selon les sondages, sont opposés".
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Seule la FNSEA semble se satisfaire de la situation et on peut remarquer qu'elle ne se préoccupe guère de transparence!
En dehors du déni démocratique que représentent, une fois de plus, les décrets du ministre Dominique Bussereau (pour qui le peuple s'appelle exclusivement la FNSEA), il est clair que ces décrets et arrêtés ne répondent ni aux besoins ni aux exigences de la directive européenne!
Pour moi celà fait 30 ans que les hommes politique méprise les citoyens.
Par intéret il ignore les principe de précaution,ignore l'avis de la population et se comporte comme des gamins à l'assemblée nationale.
Mais ou est la démocratie,on retombe chaque jour un peu plus dans la dictature du commerce et du profits.
Non aux OGM en pleins champs,oui aux produits bio.
Oui aux économies d'énergies et les énergies renouvelables.
AVIS D'UN CITOYEN EXCEDE
J'ai 27 ans et je suis déçu du monde dans lequel nous précipitent nos séniors.
Nous sommes censés vivre dans un pays libre et égaux en droit, nous avions des représentants du peuple que ce dernier lui- même mettait au pouvoir par le biais du vote démocratique.
Aujourd'hui, tout est différent.
Il règne la corruption, la manipulation, le mensonge, le non- dit et j'en passe...
Pourquoi le débat sur les OGM n'a pas lieu avec le principal intéressé (le consommateur, le peuple, le citoyen)?
Quand je lis ce que la FNSEA ose communiquer, mais j'ai honte pour eux.
"La liberté pour les producteurs de cultiver, ou non, des OGM..." mais c'est un non-sens. C'est cela la liberté? Faire manger n'importe quoi à n'importe qui? C'est ça l'agriculture aujourd'hui, LE PROFIT? Alors, si l'argent vous parle plus que l'environnement, je vous dirai une chose: Que ferez-vous lorsque les OGM seront complètement libéralisés? Comment les producteurs vont survivre? Il y aura tellement de production, de surproduction; que les cours du marché vont s'effondrer, la qualité de l'alimentation aussi, ne parlont même pas de l'environnement. Alors les agriculteurs vont encore pleurer: "plus de subvention!" Ressaisissez- vous! Où sont les valeurs de la terre, du métier, que vous ont transmis vos aïeuls? Vous êtes entrain de construire un monde que je ne désire pas et que vous regretterez plus tard lorsque le retour ne sera plus possible.
L'environnement et le développement durable sont des notions que l'on doit intégrer dans nos habitudes. C'est pourquoi, tout notre fonctionnement est à revoir! L'environnement intervient sur plusieurs points: santé, écologique, culturel, politique, économique, ...
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